Les légendes françaises

À cause d’une malédiction jetée par sa mère, Mélusine voit, chaque samedi, ses jambes se transformer en une monstrueuse queue de serpent.

Georges Brassens fait mention des secrets de Mélusine dans la chanson « La non-demande en mariage » (« On leur hôte bien des attraits / En dévoilant trop les secrets / De Mélusine »). En effet, la légende raconte que personne ne doit connaître le secret de Mélusine, sans quoi elle sera condamnée à vivre éternellement en femme-serpent.

Alors que Tristan ramène la belle Iseult en Cornouailles, afin qu’elle épouse le roi Marc, ils boivent tous deux par erreur un filtre d’amour. Ils tombent immédiatement amoureux l’un de l’autre, pour une durée de trois ans.

Dans la version de Robert de Boron, Merlin serait né de l’union entre un démon envoyé par le Diable et une jeune femme vierge. Le Diable voyait là un moyen d’asservir un être doté de grand pouvoir et qui pourrait vivre et agir parmi les humains.

On raconte que Viviane vit au fond d’un lac de la forêt de Brocéliande. C’est là qu’elle aurait élevé le jeune Lancelot, grand chevalier de la Table ronde, après l’avoir enlevé à sa mère.

Les quatre fils du Duc Aymon sont fait chevaliers par Charlemagne, mais l’un d’entre eux, Renaud, tue accidentellement le neveu du roi et provoque ainsi sa colère. Charlemagne poursuit les frères à travers la forêt d’Ardennes, puis à travers la Gascogne. Aidés de leur formidable cheval Bayard, les frères échapperont à la colère du roi pendant plusieurs années.

Pour ne pas que sa précieuse épée tombe aux mains de l’ennemi lors de la bataille de Ronceveaux (778), le chevalier Roland tente de la briser sur un rocher avant de mourir. Cependant, c’est le rocher qui cède, ouvrant ainsi « la brèche de Roland ». On peut voir l’impressionnante brèche (quarante mètres de large) dans les Pyrénées, à la frontière entre la France et l’Espagne.

Selon la légende, la princesse Énimie était la fille de Clotaire II et la sœur du futur roi Dagobert. D’ailleurs, à la mort d’Énimie, le roi Dagobert voulut récupérer ses reliques pour les disposer dans la basilique Saint-Denis. Cependant, Énimie avait fait en sorte qu’à sa mort, le tombeau de sa filleule – aussi nommée Énimie – soit plus visible que le sien, afin qu’on ne l’éloigne pas du monastère qu’elle avait fondé. Le roi Dagobert emporta donc avec lui les mauvaises reliques.

Selon la légende, Hans Trapp était un homme cruel vivant au cœur de l’Alsace. Les méfaits qu’il accomplissait était connus de tous, d’un bout à l’autre de la région. On finit par l’excommunier et il se retira dans la solitude au sommet de la colline du Geisberg. Nourri par la haine et le ressentiment, il développa une terrible envie de chair humaine. Il s’en prit un jour à un jeune berger. Mais sur le point de le dévorer, il fut foudroyé par la colère de Dieu.

Bourgeois parisien et alchimiste du XIVe siècle, Nicolas Flamel reçut un jour un vieux grimoire emplit de caractères inconnus. Il passa sa vie à l’étudier et à tenter d’en percer le mystère. Jusqu’au jour où il y parvint : il venait de découvrir les secrets de la pierre philosophale, qui pouvait transformer le métal en or, guérir les malades et offrir l’immortalité.