Expressions africaines 1

Face à la difficulté de qualifier une attitude, l’humeur d’une personne ou encore le caractère d’une situation, on la trouve « façon façon ». Cette expression s'emploie dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest.

Souvent utilisé en Côte d’ivoire pour qualifier une situation très difficile ou délicate. On retrouve souvent l’expression : « La vie est dure comme caillou ! ».

C’est l’équivalent de : « ça fait belle lurette » ou « ça fait une éternité », expression très courante au Burkina-Faso.

Expression familière utilisée pour s’adresser à une personne pour prendre de ses nouvelles. Cette formule est courante dans plusieurs pays d’Afrique francophone.

Au Burkina-Faso, on « demande la route » pour obtenir l’autorisation de prendre congé de son hôte. C’est une formule de politesse surtout utilisée quand son hôte est un aîné. La requête peut être refusée pour pousser par exemple l’invité à partager le repas familial. « Demander la route » est en fait une traduction littérale de certaines langues africaines.

Un entrer-coucher désigne un logement composé d’une seule pièce habitable : on entre et on est déjà dans le lieu où on se couche. Expression commune chez les Ivoiriens par exemple.

« Être né vers » souligne le caractère imprécis de la date de naissance. Dans l’Afrique traditionnelle, on se référait à des évènements climatiques, sociaux ou culturels qui permettaient de situer la période de la naissance. « Tambi ne fête pas son anniversaire, il est un né vers 1950. C’était l’année de la grande invasion des criquets ».

Les petites rues de quartier non bitumées sont communément appelées « six mètres » à Ouagadougou. Elles peuvent avoir des noms précis mais leur emploi n’est pas forcément rentré dans les habitudes de la population.
« Après la grande buvette à l’angle, tu prends le six mètres à droite et tu es chez moi. »

Il y a les librairies où l’on vend les ouvrages neufs et il y a les « librairies par terre » où l’on vend les ouvrages d’occasion. C’est un marché très prisé à la veille des rentrées scolaires, un peu partout dans les villes africaines.

« Au revoir la France » bonjour l’Afrique, pourrait-on dire de ces voitures d’occasion qui traversent l’Atlantique pour une seconde vie dans les capitales africaines. Elles arrivent de Belgique, d’Allemagne ou de France. C’est un vaste marché de véhicules dont les ports de stockage les plus célèbres sont ceux de Cotonou et de Lomé.