La francophonie chez toi

L'épidémie de coronavirus a bouleversé les usages du numérique dans le monde francophone. Ces changements sont tels qu'on peut se demander si cette crise mondiale n'offre pas une réelle opportunité d'évolution pour la francophonie numérique. Pour ce dernier numéro de "La Francophonie chez toi", Henri Eli Monceau, le directeur de la francophonie économique et numérique à l'OIF dresse un premier bilan et présente les défis qui attendent le monde francophone dans le domaine du numérique. Nous finirons l'émission en chanson, avec le très bel hymne à la francophonie composé par Yesenia Bermudez, professeur de français au Costa-Rica : "Tous unis, la francophonie" à découvrir en intégralité [ici(https://www.youtube.com/watch?v=V63jEY3CLfY)]

En temps normal, ce sont des combattants. En temps de crise, ce sont des résistants. Plus encore aujourd'hui qu'hier, les libraires francophones du monde entier se battent et résistent pour maintenir leurs activités et surtout leur lieu. À l'heure du confinement et du tout numérique, comment les libraires francophones se mobilisent-ils pour surmonter la crise et préserver ce métier de contacts, d'échanges et de papier ? Pour le savoir, direction Buenos Aires, dans la librairie [Las Mil y Una Hojas (https://www.lasmilyunahojas.com.ar/)] et Rome en Italie, dans la [Librairie Stendhal (https://www.libreriastendhal.com/)]. Pour aller plus loin sur la situation des librairies francophones dans le monde, vous pouvez consulter le site de l'[Association internationale des Libraires francophones (https://www.librairesfrancophones.org/)] et lire le très bon article du [petitjournal.com (https://lepetitjournal.com/culture/librairies-francophones-letranger-tourner-la-page-du-covid-19-279840)].

Les universités d’été sont devenues chaque année une tradition pour les professeurs de français à travers le monde. C’est un moment spécial où ces ambassadeurs et ambassadrices de la langue française se forment, échangent et font la fête. En un mot, ils se sentent, le temps d’une semaine, en famille. L’épidémie de Covid-19 ne permet plus la rencontre physique mais elle n’a pas empêché la rencontre sur le numérique. Les professeurs de français continuent à faire communauté à travers ces universités d’été virtuelles. La preuve en Espagne, avec celle de l’[Institut français de Madrid(https://www.universite-ete.org/)] et à Moscou, celle de l’[Institut français de Russie (https://www.institutfrancais.ru/fr/russie/ecole-dete-linstitut-francais-russie-0)].

Dès le début de la crise du Covid-19, les frontières de l'Afrique se sont fermées. Il n'y a désormais plus d’importation possible d’outils ou de composants électroniques venus de Chine ou d’ailleurs. Cette situation a encouragé les jeunes entrepreneurs africains à trouver des solutions numériques pour faire face à la crise sanitaire.
Ils les ont proposées sur la plate-forme [Solidarité Covid-19 (https://solidaritecovid19.francophonie.org/)] lancée par l’Organisation International de la Francophonie qui accueille des dizaines de projets dans tous les domaines. L’OIF a décidé d’apporter un premier soutien financier à six de ces projets dans le secteur de la santé. Nous vous en présentons trois d'entre eux qui montrent que l'Afrique pourrait devenir demain le premier continent de la e-santé dans le monde. Au Bénin et dans d'autres pays francophones, REMA est un réseau d'échanges entre [médecins d'Afrique sur le numérique (https://remaapp.com/)] . En Côte d'Ivoire, le Pass Santé Mousso est un bijou numérique qui permet de transporter partout avec soi ses [informations médicales (https://santemousso.net/)] . En Guinée, [Tulip Industries(http://www.tulipindustry.com/)] a créé des bornes et des tablettes permettant le diagnostiquer les symptômes du Covid et d'autres [maladies (http://www.tulipindustry.com/)].

Depuis plusieurs mois, il est difficile, voire impossible, de voyager. Le tourisme est pratiquement à l’arrêt partout sur la planète. Mais sur la planète francophone, des initiatives proposent de voyager et de découvrir une ville ou un pays en lien avec son patrimoine francophone grâce au numérique. Cette semaine, nous vous emmenons donc en voyage. En Italie d'abord, [les classes découvertes de l'Institut français de
Florence(https://www.institutfrancais.it/firenze/francesi-firenze-passeggiata-poetico-letteraria)] proposent, à travers leurs [Bouffées d'art(https://www.institutfrancais.it/firenze/francesi-firenze-i )] une balade sur les traces de français illustres qui ont vécu ou sont passés dans les villes de Toscane. En Equateur ensuite où l' [Alliance française de
Cuenca(https://afcuenca.org.ec/)] invite les internautes à partir sur [La route française(https://ec.ambafrance.org/Nouvelle-route-francaise-dans-les-environs-de-Cuenca)] dans cette ville très marquée depuis 1739 par l'influence française.

En Afrique, l'épidémie du Covid-19 a contraint de très nombreuses écoles à fermer leurs portes aux élèves. Alors l'école est venue sur leur téléphone portable à travers des services de cours dans toutes les disciplines. Est-on en train d'assister à une révolution des applications éducatives sur le continent africain avec la crise ? Pour le savoir, rencontre avec deux responsables d'applications éducatives en plein essor : Safou Poupouche pour l'application [Savoirplus ( [ http://mysavoirplus.com/ | http://mysavoirplus.com/ ] )] au Gabon et Bello Issouffou pour l'application [Virtuprofs (https://virtuprofs.com/)] au Niger.

[Les Journées Molière (http://www.institutfrancais.rs/fr/journees-moliere-rencontres-litteraires/)] est le plus grand événement littéraire francophone de Serbie organisé par l'Institut français. Depuis neuf ans, les étudiants de français de tout le pays choisissent à cette occasion leur prix Goncourt à partir d'une sélection de livres nominés pour le célèbre prix littéraire français. La crise du coronavirus n'a pas empêché d'organiser cette opération du "Choix du Goncourt Serbe", bien au contraire ! Découvrez le témoignage de celles et ceux qui ont fait vivre le prix Goncourt en ligne.

Dès le début de la crise, la solidarité a été incroyable dans le monde francophone comme le prouve la multitude de projets qui a vu le jour sur la plateforme [Solidarité Covid-19 (https://solidaritecovid19.francophonie.org/)] lancée par l'Organisation internationale de la Francophonie. L'inventivité a été au rendez-vous, notamment en Afrique, pour trouver des solutions pour faire face aux conséquences de l'épidémie dans tous les domaines (santé, médias, culture, tourisme, économie). Dans le domaine de l'éducation, des jeunes entrepreneurs africains ont fait preuve de solidarité pédagogique en proposant des initiatives ingénieuses pour permettre la continuité pédagogique. C'est le cas au Bénin avec [le projet "Classe 19" (https://www.youtube.com/channel/UCyMu4osUvlE8WsYy-aR06Pg)] et au Mali avec [le projet "So Kalan" (l'école à la maison) (https://sokalan.net/)].

Depuis le début de la crise, une grande majorité des universités francophones sont fermées laissant les étudiants loin des salles de classes et des bibliothèques universitaires.
Mais la Francophonie universitaire et notamment à travers [le réseau de l'Agence Universitaire de la Francophonie(https://www.auf.org/)] s'est très vite mobilisée pour proposer des solutions d'enseignement à distance et d'accès à des ressources pour poursuivre ses études de chez soi. Exemples en Tunisie où [l'Institut Supérieur des Sciences Humaines de Jendouba a développé un MOOC(https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:ujendouba+36002+session04/about,)] et en France/Sénégal où [les Nouvelles Editions Numériques Africaines(http://nena-sen.com/)] ont mis gratuitement à disposition des étudiants leurs 9 bibliothèques numériques.
A découvrir aussi [les 92 projets issus de 87 universités dans 44 pays qui ont reçu un financement sur une enveloppe d'un million d'euros pour soutenir des initiatives universitaires liées à la Covid-19(https://www.auf.org/nouvelles/actualites/lauf-debloque-million-deuros-soutenir-initiatives-universitaires-liees-a-covid-19/)].

Plus de cours, de manifestations culturelles et d’événements festifs : les francophones sont coincés à la maison ou ne peuvent pas se retrouver physiquement. Comment faire alors pour garder le lien et continuer à faire vivre sa communauté francophone ? A travers le monde, les acteurs de la francophonie regorgent d’inventivité pour que les francophones restent en contact. Bienvenue dans cette francophonie sans frontières en Roumanie [avec les idées du Bureau régional de l’OIF en Europe centrale et Orientale(https://www.facebook.com/BrecoOIF/posts/2176325769307159/)]. Retrouvez aussi [les initiatives de l’Institut français de Tunisie (https://www.facebook.com/IFTunisie/)] et les [activités numériques de l’Alliance française de Quérétaro au Mexique(https://www.facebook.com/alianzafrancesa.queretaro/)] !

Nouvelle situation de crise mondiale, nouveau vocabulaire tout droit venu du monde anglo-saxon. "Distance sociale", "cluster", "clapping", de nouveaux mots et expressions tirés de l'anglais ont surgi dans le monde francophone pour exprimer ces réalités nouvelles. Cela fait bondir le Professeur de TV5MONDE, Bernard Cerquiglini, qui milite pour une utilisation de mots issus du français pour nommer notre quotidien chamboulé par la crise du Covid-19. Profitez aussi de ce moment pour retrouver [toutes les émissions de "Merci Professeur !" présentées par Bernard Cerquiglini(http://www.tv5monde.com/emissions/episodes/merci-professeur)] et l'article ["Coronavirus, les mots pour le dire"(https://www.culture.gouv.fr/Actualites/Coronavirus-les-mots-pour-le-dire)], une liste des termes de santé en français publiée par la DGLFLF sur le site du ministère de la Culture.

Depuis le début de la crise du COVID-19, de très nombreux mots et expressions ont fait leur apparition et connaissent une certaine célébrité dans l'espace public et médiatique (confinement/déconfinement, pandémie, virus....). Que racontent-ils de ce que vivons aujourd'hui et comment nous aident-ils à parler de la crise ? Pourquoi utilise-t-on tant de mots anglais pour exprimer de nouvelles situations (clapping, cluster...) ? La linguiste Aurore Vincenti nous décrypte ces "mots du confinement" qui font désormais partie de nos vies.
A découvrir, [la saison 3 de "Parlons peu parlons bien" présentée par Aurore Vincenti sur les mots de la crise du Covid-19 (https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/devenir-expert/parlons-peu-parlons-bien-saison-3)] et [les chroniques de la journaliste québecoise de TV5MONDE Linda Giguère qui décortique les "mots du confinement"(https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/devenir-expert/lhumeur-de-linda/episode-69)].

A l'heure où les classes sont fermées et la proximité avec les élèves impossible, les professeurs se forment pour enseigner le français sur le numérique. Voici un tour du monde des solutions pour permettre aux professeurs de continuer à se former et à exercer un métier en plein bouleversement. Pour aller plus loin, retrouvez [le kit d'animation de la classe virtuelle de Cavilam(https://www.leplaisirdapprendre.com/portfolio/kit-animation-classe-virtuelle/)], les webinaires [l'Institut français (https://app.livestorm.co/institut-francais)] et de [l'Institut français d'Allemagne(https://institutfrancais.de/education/formations-enseignants?language=fr)], sans oublier [tous les webinaires IF Profs en rattrapage sur Youtube.(https://www.youtube.com/playlist?list=PLb4jEzkCnMUmjjqGVgwD9I_csnL2zsu-X)]

Comment continuer à apprendre et enseigner le français quand on est confiné ? Nous continuons notre tour du monde des solutions pour permettre aux élèves de suivre les cours de français avec leur professeur derrière leur écran. Exemple avec les tout petits à l’Alliance française de Hong-Kong et pour le public adulte à l’Alliance française de Seattle. Pour en savoir plus, rendez-vous sur les sites de [l'Alliance Française de Hong-Kong (https://www.afhongkong.org)] et [de Seattle (https://www.afseattle.org)]

Comment continuer à apprendre et enseigner le français quand on est confiné ? Dès le début de l'épidémie au Maroc, les acteurs de la francophonie qui proposent des cours de français ont dû réagir pour proposer des alternatives à la fermeture des classes et à l'impossibilité de voyager. Direction Casablanca, à la découverte des solutions qui renforcent encore plus la place de la langue française dans l'espace numérique. Pour aller plus loin, retrouvez [les vidéos des cours de français pour les enfants (https://www.youtube.com/watch?v=CWs5_M5GmGs&list=PL40VvfbhGJfeFxPv8FWQscmUfGwWYVFHy)] et pour [les adolescents et adultes(https://www.youtube.com/watch?v=EZf5qV99CIw&list=PL40VvfbhGJfeWMdO81NZ6BzT0cUNEWfFm)].

Pour plus d'informations : Johanne Thefaine - johanne.thefaine@institutfrancais-maroc.com