Pourriez-vous enchaîner Lili, Lulu, Lala et Lola ?
Le Petit Larousse définit les virelangues comme un « groupe de mots difficiles à articuler, assemblés dans un but ludique ou pour servir d’exercice d’élocution ».
Le Robert aura attendu 2012 pour le faire entrer dans le dictionnaire.
En France, l’un des virelangues les plus connus et répétés semble être : « Les chaussettes de l’Archiduchesse sont-elles sèches ? Archisèches ! »
Saurez-vous articuler les groupes de mots qui suivent ?
« Qui fait tordre la langue »
À un moment donné la phrase se déforme et devient soudain inintelligible. Pourquoi est-il si compliqué de prononcer ces virelangues ?
Mais d’abord d’où vient cet étrange mot ? Ce néologisme est un calque du mot anglais « tongue twister », littéralement : qui fait tordre la langue.
Un vrai défi, mais un défi plaisant et ludique, pour tous les gourmands de mots et de sons…
Ces sons se succèdent sans souci !
Incantation, travail de l’appareil phonatoire, entraînement pour les comédiens, jeu d’enfant, les virelangues n’ont en soit pas de valeur narrative.
C’est la répétition des sons qui fait sens dans un effort pour les rendre audible.
Trompe-l'oreille
À force de répétition, le virelangue pourrait presque sonner comme une langue étrangère.
Prendre son temps et sa respiration reste important pour ne pas s’emmêler les pinceaux.
Pour les apprenants !
Gare aux successions de « j », de « s » ou de « r » particulièrement coriaces ! Le virelangue est un exercice à caractère ludique mais aussi mnémotechnique.
Il permet de se concentrer sur l’aspect articulatoire tout en gardant le rythme et l’intonation de la langue.
Propre à chaque culture
Le virelangue varie d’un pays à l’autre.
Quasiment intraduisible, cet exercice a pour vocation de mettre en lumière les sons compliqués de chaque langue.